Les traditions de Noël
La couronne de l'Avent
Lorsque que tombe l'hiver et que
les jours se font courts, le temps de l'Avent apporte cette sereine et
discrète lumière qui déjà annonce la joie de Noël. La coutume de dresser
une « couronne de l'Avent » - quatre cierges sur un cercle de rameaux verts - est une belle évocation de ce mystère de l'Avent.
Cette tradition populaire préchrétienne devint, au XVIe siècle, en
Germanie, un symbole chrétien de l'Avent qui se répandit ensuite dans de
nombreux pays. Dans certaines familles, l'allumage d'une bougie de
cette couronne, chaque dimanche de l'Avent, est même l'occasion d'un
temps de prière. La couronne de l'Avent peut, en effet, nous dire
quelque chose de ce temps liturgique :
Une couronne : antique symbole de victoire et de gloire, elle évoque le « Messie-Roi » attendu par Israël et annoncé par les prophètes,
Celui que chante une antienne du 22 décembre tirée du psaume 23 : «
Portes, levez vos frontons, qu'il entre le roi de gloire ! », une
royauté qui bouleversera nos représentations habituelles, puisqu'elle se
manifestera dans l'abaissement de la crèche et de la Croix.
Des rameaux
verts : ils indiquent le renouveau attendu de l'Enfant de la crèche. A
ce monde qui fait inéluctablement l'expérience de la finitude, de la
déchéance et de la mort, l'Avent fait entendre la promesse d'une
naissance inouïe : « Voici que la vierge concevra, elle enfantera un
fils et on l'appellera Emmanuel »1 , c'est-à-dire : Dieu avec nous. « Si
le Créateur en personne n'était descendu vers la créature pour s'unir à
elle, ramenant, par sa naissance, l'humanité vieillie à un nouveau
commencement, la mort règnerait depuis Adam jusqu'à la fin... » écrit le
pape Saint- Léon le Grand (+461)2 : « quand Dieu se fait homme, paraît
un monde nouveau » chante l'office au 1er janvier.
Quatre bougies : quatre dimanches pour préparer Noël : le premier invite
à veiller dans l'attente du Seigneur, le second fait entendre la voix
de Jean-Baptiste qui incite à « préparer les chemins du Seigneur », le
troisième appelle à la joie car « le Seigneur est proche », le quatrième
annonce les événements qui précèdent immédiatement la naissance du
Christ.
La flamme des bougies : c'est la lumière des prophéties qui, au long de
l'histoire, illuminèrent la nuit du peuple de Dieu dans l'attente de la «
Lumière véritable » (Jn 1, 9). C'est aussi un signe de l'espérance
du chrétien et de sa vigilance dans l'attente de la venue du Christ -
celle de Noël, mais aussi celle, définitive, de la fin des temps. Pour
Saint-Basile (+379) « le chrétien est celui qui reste vigilant chaque
jour et chaque heure, sachant que le Seigneur vient. ».
Que la Vierge de l'Avent nous apprenne à désirer vraiment cette venue, et garde bien vive en nous la flamme de l'espérance.
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« La nuit est bientôt finie » - Ro 13, 12 (Lecture du 1er dimanche de l'Avent)
1 - Is 7, 14 (4e dimanche de l'Avent)
2 - St-Léon le Grand, 5e Sermon pour Noël, 25, 5
Sr Bénédicte Marie de la Croix, p.s.d.p.
Service diocésain de Pastorale Liturgique et Sacramentelle du diocèse de Rennes
Source: diocèse Rennes
La crèche de Noël
Elle nous permet de découvrir et de nous imprégner du mystère
de la naissance de Jésus, pauvre parmi les pauvres. La crèche, c'est la
mangeoire où Jésus a été déposé à sa naissance. Le fils de Dieu naît
pauvrement dans une étable, faute de place dans les auberges. Ce sont
les bergers, premiers avertis de sa naissance, qui viennent l'adorer. La
Bonne Nouvelle apportée par Jésus s'adresse d'abord aux pauvres.
La crèche sensibilisera les enfants jour après jour à la venue du Messie.
Les santons de Provence
Les petits personnages de terre appartiennent à l'histoire de la
Provence. Et chaque génération, à son tour, réécrit son histoire qui, du
XIIIe siècle à nos jours, associe la Provence à la légende. Pour les
uns, le santon est témoin de la chrétienté. Pour d'autres, il raconte la
résistance populaire aux interdictions des messes de minuit sous la révolution de 1789.
Chaque année, au moment de Noël, la plupart des églises du diocèse
de Marseille exposent des crèches. Des crèches sont également
installées dans les foyers. La foire aux santons se tient au coeur de
Marseille depuis 1803. L'on reprend aussi les représentations de la
pastorale, ce théâtre de Noël qui est de tradition en Provence, mais a
son équivalent ailleurs, en Pologne ou au Brésil par exemple.
Sur le site du diocèse de Marseille toutes les explications sur les fameux santons de provence et les crèches provençales et un dossier complet sur les traditions de Noël.
Un sapin pour Noël
La tradition sur l'arbre de noël est multiple. Rappelant l'arbre du paradis, il est le symbole de l'immortalité. Lors des mystères
que l'on célébrait au Moyen-âge, on représentait aussi l'histoire
d'Adam et Eve. Devant la difficulté de trouver un pommier avec ses
fruits en plein décembre, on choisit alors un sapin. Cet arbre du
paradis symbolisait la croix du Christ dont l'Incarnation sauve l'humanité. Ne perdant jamais ses feuilles, il est aussi signe d'immortalité.
Mais c'est à Sélestat, dans le Bas-Rhin, que nait réellement la
tradition du sapin de Noël au XVIème siècle. Le succès est tel que la
ville prit un édit pour éviter le pillage de la forêt. Privilégié en
Allemagne par les protestants, plutôt que la crèche, le sapin revint en
France en 1837, grâce à la belle-fille de Louis-Philippe, d'origine allemande, qui en fit élever un devant les Tuileries à Paris.
Les boules décorant le sapin sont nées à Meisenthal (Moselle) : l'hiver
1858 avait été si rigoureux qu'il n'y avait plus de pommes pour décorer
les sapins. Un artisan verrier eut alors l'idée de créer des pommes en
verre.
Source : site internet du diocèse d'Arras
Le calendrier de l'Avent
La tradition du calendrier de Noël
ou calendrier de l'Avent prend sa source en Allemagne au 19e siècle, où
certaines familles protestantes avaient coutume de mettre, chaque
matin, une image pieuse au mur, et cela durant vingt-quatre jours. Le
calendrier de l'Avent permet aux enfants d'attendre le jour de Noël. Il a
été crée par un père de famille pour faire patienter ses enfants. C'est
en 1920 qu'est apparu le premier calendrier de l'Avent, en version
commerciale, avec ses petites portes ou fenêtres à ouvrir. En 1958, un
nouveau calendrier voit le jour : celui dont les portes et fenêtres
cachent le tant convoité morceau de chocolat.
Chaque jour, le calendrier de l'Avent
propose une petite phrase qui facilite la prière du jour et il offre une
surprise. Il comporte des illustrations religieuses. Plusieurs diocèses
(Amiens, Chartres, Reims...) ont réalisé un calendrier. On peut
accrocher le calendrier près de la crèche. Il court habituellement du
1er au 24 décembre, ce qui ne correspond pas exactement au temps de
l'Avent qui commence le quatrième dimanche avant le 25 décembre. Il est
composé d'un ensemble de 24 fenêtres. Chaque jour, on ouvre une petite
fenêtre et l'on découvre une image.
Source: site internet du diocèse de Nanterre
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