En août 2022, le Pape nous demande de prier pour les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale. Qu’ils puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité au service de leurs communautés.
À travers la situation de crise économique et sociale
que nous connaissons à cause de la pandémie et de la situation
mondiale, l’intention de ce mois est l’occasion de découvrir des aspects
de la vie de responsables de petites et moyennes entreprises, et des
défis auxquels ils sont confrontés.
L’entrepreneur
est un bâtisseur. Il a un projet qu’il met en œuvre en mobilisant des
finances – souvent personnelles ou familiales dans le cas de petites
entreprises – et des forces humaines. Il doit voir loin pour garder un
cap et anticiper autant qu’il est possible les difficultés à venir, les
perspectives de croissance ou de décroissance ; il doit gérer le
quotidien de son entreprise, trouver l’équilibre et parvenir à une
production de qualité ; il doit enfin gérer personnellement toutes les
situations graves ou difficiles. Ultimement, il est souvent seul dans
les décisions qu’il prend et il en assume les risques humains et
financiers. Il est au cœur d’un réseau de fournisseurs, de clients, de
collaborateurs ; il veille sur les finances, les commandes,
l’approvisionnement, les délais, la concurrence.
C’est
au dirigeant que revient d’abord le devoir de créer un esprit
d’entreprise en veillant aux conditions de travail, au climat social,
aux rémunérations. Mais l’entreprise est aussi une œuvre commune où
chacun a sa part de responsabilité, pourvu qu’il puisse l’exercer. Le
dirigeant y veille quotidiennement ; c’est l’épreuve du réel.
Gagner
de l’argent n’est pas le but premier d’une entreprise – c’est
nécessaire pour sa survie et pour permettre à ceux qui y travaillent de
vivre dignement. Le but premier est de produire des biens utiles aux
communautés. Lorsque l’argent est premier, la qualité du travail et les
relations humaines sont alors des repères seconds, avec le risque qu’ils
deviennent secondaires. Bien sûr, une entreprise ne vit que si elle est
rentable. La question qui se pose est l’utilisation des bénéfices entre
les salariés, les actionnaires, les investissements, les fournisseurs
et les clients.
En cas de crise, pandémie,
réchauffement climatique, guerres, la pression sur les entrepreneurs
devient maximale. C’est aussi l’économie dans son ensemble qui doit
trouver de nouvelles voies et de nouveaux équilibres. Que le Seigneur
aide les petits et moyens entrepreneurs à construire la vie des
communautés de demain.
Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France
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