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Que fête-t-on à l’Assomption ?
Par VDA**********AIL le 13/08/2021 08:00:00:00, cet article a été lu 2453 fois.


Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.


La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.

En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.
 
L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ

On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.

Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.

Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.

 
La fête de l’Assomption entretient l’espérance

La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.

Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.

Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).

Père Laurent de Villeroché, eudiste








« En Dieu il y a de la place pour l’homme et en l’homme il y a de la place pour Dieu » (Benoît XVI)


Commentaire de Mgr Follo pour l’Assomption : (prélat catholique et diplomate italien, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'UNESCO depuis 2002.)


Mgr Francesco Follo exprime « le souhait de comprendre que l’Assomption nous enseigne que dans le ciel de Dieu il y un espace pour l’humanité », dans ce commentaire des lectures de la messe de dimanche prochain, 15 août 2021.

Comme lecture patristique, l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris, propose un commentaire de Théophylacte (+ 1109) sur l’Evangile de Jean et l’Eucharistie.

L’Assomption montre qu’en Dieu il y a de la place pour l’homme
et qu’en l’homme il y a de la place pour Dieu (Benoît XVI)

Prémices

Cette année 2021, la solennité de l’Assomption, le 15 août, tombe en dimanche et prend le pas sur la liturgie prévue pour le dimanche 20ème  du temps ordinaire, qui propose le passage évangélique, dans lequel le pain ne symbolise plus seulement la Parole de Jésus à être accepté dans la foi, mais le sacrement de l’Eucharistie (Jn 6, 51-58). Puisque l’Assomption a pour centre Marie portée au ciel et que l’Evangile du 20e dimanche de l’an B nous parle du Christ porteur du Ciel, j’en fais un commentaire unitaire.

A) ASSOMPTION

1) Marie, arche de l’alliance.


La solennité de l’Assomption est –je crois- la plus importante des fêtes dédiées à la Madone, parce que l’Eglise y célèbre le mystère de notre résurrection qui,  en la personne de Marie, est déjà arrivée. La fête d’aujourd’hui nous montre que Marie, la Vierge Mère, est celle qui a vécu complètement sa vie dans le Christ. En effet, la tradition, surtout la tradition orientale, ne parle pas de la mort de la Madone, mais de sa dormition : ainsi, elle ne meurt pas à la vie, mais est accomplie de telle façon que Dieu la « porte dans le ciel ». Avec la célébration de la Vierge « assumée » au ciel, la liturgie nous apprend que la mère de Dieu est la personne humaine qui, au ciel, partage la plénitude de la gloire et jouie du même bonheur de Dieu. En même temps, on nous demande de devenir, dans notre petitesse, des “arches” vivantes du Dieu toujours avec nous, « demeures » de la présence de Dieu où les hommes peuvent Le rencontrer et qu’ils puissent ainsi vivre en communion avec Lui et connaitre la réalité du Ciel, dans la joie.

La solennité d’aujourd’hui est une fête de joie, parce que l’amour a gagné. La vie a gagné. L’amour démontre qu’il est plus fort que la mort. Dieu a la vraie force et sa force est bonté et amour. Le corps de la vierge Marie ne pouvait pas connaître la corruption de la tombe parce qu’il avait porté en soi l’Auteur de la Vie. En regardant ce corps, transfiguré par la gloire de Dieu, nous pouvons connaître le destin de notre corps. La mort n’a pas le dernier mot sur la vie. Elle est – c’est ce que nous assure le mystère de l’Assomption – une transition vers la Vie à la rencontre de l’Amour.

L’Assomption est aussi notre fête parce qu’elle célèbre ce que nous serons, ce qui doit encore arrivé en nous et qui, certainement, arrivera.

C’est donc une fête d’espérance joyeuse, pour nous tous et toutes, parce qu’en Marie non contemplons le fait que la vie ne se termine pas dans le néant mais dans le cœur de Dieu. Ce cœur est le but vers lequel nous allons quand nous lions notre vie à celle de Jésus. En suivant le Christ, comme l’a fait Notre Dame, nous aussi serons auprès de Lui en Dieu pour toujours, parce qu’en Dieu « il y a de la place pour l’homme » (Pape François).

Mais il est vrai aussi que « dans l’homme il y de la place pour Dieu » (Ibid.). Personne plus que Marie n’a fait de l’espace, de la place à Dieu. Cela est vrai au point qu’un des noms avec lequel nous la prions est : « Arche de l’Alliance ». Notre Dame est l’arche vivante de l’alliance. Saint Jean de Damas (676 – 749), parlant déjà de ce mystère, enseignait: « Aujourd’hui la sainte et unique Vierge est amenée au temple céleste … Aujourd’hui l’arche sacrée et animée du Dieu Vivant, l’arche qui a porté dans ses entrailles son Créateur, se repose dans le temple du Seigneur, qui n’a pas été construit par les mains de l’homme » (Homélie II sur la Dormition, 2, PG 96, 723) et il continua; « Il fallait que celle qui avait hébergé dans ses entrailles le Logos (Parole, Verbe) divin  soit transféré dans le tabernacles de son Fils… Il fallait que l’Epouse choisie par le Père habite dans la chambre nuptiale du Ciel » (ibid., 14, PG 96, 742).

Marie, premier tabernacle de la Présence réelle de Dieu dans le monde, est la nouvelle arche de  l’alliance, devant laquelle le cœur exulte de joie, comme le cœur de Jean le Précurseur exulta dans les entrailles d’Elisabeth quand la Vierge Marie visita sa mère dans le petit village d’Air Karim à quelque kilomètre de Jérusalem.

Marie, la Mère de Dieu, nous apprend à ne pas garder cette présence de ciel pour nous seuls, mais à l’offrir en apportant la lumière du bien dans l’obscurité présente dans le monde. Le Pain du Ciel, partagé entre frères et sœurs, est l’aliment pour notre exode d’amour vers le Ciel.

B) XXe DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

2) Marie, Femme eucharistique.


Avec l’Assomption nous célébrons la Mère du Christ, qui entre dans la Jérusalem céleste pour rencontrer le visage du Père et de son Fils. Le chemin qu’elle a commencé en allant chez sa cousine Elisabeth se termine au ciel. Pour être plus précis, je dois dire que dans le voyage de la vie, Marie ne s’est jamais détachée de son Fils. Du début, après l’avoir mis au monde à Bethleem, elle s’enfuit avec le petit Jésus, en Egypte. Retournée dans sa patrie, elle alla à Nazareth, où, pendant trente ans elle contribua à faire grandir le Christ jusqu’à l’âge adulte. Dès lors, elle Le suivit quand Il quitta son petit village de Galilée pour aller prêcher dans les villes et villages d’Israël. Enfin, elle L’accompagna jusque sous la croix, « en souffrant avec son Fils et en s’associant avec une âme maternelle à Son sacrifice » (Lumen Gentium 58).

En restant fidèlement sous la Croix, Marie s’unit complètement au sacrifice d’offrande de son Fils. De cette façon elle vécu «  une sort d’eucharistie anticipée, on pourrait dire, une communion spirituelle de désir et d’offrande, qui eut son accomplissement dans l’union à son fils dans la Passion » (Ecclesia de Eucharistia, 56).

L’Evangile de ce XXe dimanche du Temps Ordinaire, dans lequel le Christ parle de Lui-même comme pain vivant est bien commenté par l’antienne grégorienne « Ave, verum Corpus, natum de Maria Virgine » (Je Te salue, vrai Corps, né de Marie Vierge – XIVe s.) qui indique le rapport essentiel de la Mère de Jésus avec l’Eucharistie, comme l’Eglise le croit et le chante. Se référer à Marie est sans doute une garantie de la foi, droite, en présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Par exemple, quand Berengare (+1088) proposa une interprétation symbolique de l’Eucharistie en vidant le réalisme du corps du Christ, le Concile Romain de 1079 lui imposa de souscrire que le pain et le vin après la consécration sont « le vrai corps du Christ qui est né de la Vierge » (DS 700).

Ainsi, on met en évidence le rôle de la Mère qui est à l’origine de la vraie humanité de son Fils. Marie nous rappelle que le Verbe incarné dans ses entrailles est le même pain de vie offert comme aliment aux fidèles. Elle joue le rôle précieux de lier le Sacrement de l’Eucharistie avec le mystère de l’Incarnation. Saint Bernard de Clairvaux se fit donc l’interprète de la reconnaissance à Marie des fidèles qui reçoivent l’Eucharistie en disant: “Ici je vous prie de considérer combien nous sommes débiteurs à la bienheureuse Mère de Dieu et combien de remercîments nous lui devons après avoir remercié Dieu. Ce corps du Christ que la très heureuse Vierge engendra, garda dans ses entrailles avec amour, enveloppa de langes, nourrit avec une maternelle sollicitude, c’est le même et sans doute pas un autre que nous recevons au saint autel et son sang nous le buvons dans le Sacrement de notre Rédemption” (Sermo 2 de Natali Domini).

A l’exemple de Notre Dame, les Vierges consacrées dans le monde sont –elles aussi- des femmes eucharistiques qui cultivent en elles-mêmes, et d’une façon particulière, les deux incontournable attitudes pour vivre l’Eucharistie: celle de l’amour et celle de l’offrande.

Ces femmes nous apprennent à nous identifier aux sentiments de Marie quand elle prenait part à la Messe et faisait la communion. Sentiments bien exprimés par St Jean Paul II : « Ce corps offert en sacrifice, et représenté sous les signes sacramentels, était le même que celui qu’elle avait conçu en son sein ! Recevoir l’Eucharistie devait être pour Marie comme si elle accueillait de nouveau en son sein ce cœur qui avait battu à l’unisson du sien et comme si elle revivait ce dont elle avait personnellement fait l’expérience au pied de la Croix. » (Ecclesia de Eucharistia,  56).

Comme la Vierge Marie, les Vierges consacrées participent à la célébration de l’Eucharistie avec la joie qui vient de la foi (cf. Ac 8,8.39; 13,48.52; 16,34), que Notre Dame avait expérimenté et exprimé dans le Magnificat (Lc 1,46-47), et la simplicité du cœur qui est propre à qui est pauvre en esprit et aux personnes qui vivent d’une manière évangélique.

Ces femmes consacrées témoignent avoir compris à quel point il est incontournable de se donner complètement au Christ qui, dans l’Eucharistie, s’est donné Lui-même, et  a donné son amour. Cet amour vise l’éternité et la vie que Jésus nous communique, en se faisant pain, est la vie éternelle. Cette vie vraie n’est pas seulement pour l’au-delà mais aussi pour ici-bas et, déjà, dès maintenant, elle redonne dignité aux jours terrestre de l’homme et, donc, à sa vie quotidienne, à son travail dans la recherche d’une conciliation avec les temps de la fête et de la famille et dans l’engagement de surmonter l’incertitude de ce qui est provisoire.

 

Lecture patristique

Théophylacte (+ 1109)


Commentaire sur l’évangile de Jean (PG 123, 1309-1312)

Nous venons d’entendre cette parole: Si vous ne mangez pas la chair du Fils, vous n’aurez pas la vie (Jn 6,53). Lorsque nous participons aux divins mystères, il ne faut donc pas que notre foi chancelle, ni que nous cherchions à connaître la manière dont cela se fait. Car l’homme laissé à sa seule nature, j’entends celui qui obéit à des pensées purement humaines ou naturelles, n’accueille pas les réalités surnaturelles et spirituelles.

Ainsi ne comprend-il pas ce qu’est la nourriture spirituelle procurée par la chair du Seigneur. Ceux qui ne la reçoivent pas en communion n’auront aucune part à la vie éternelle, parce qu’ils n’auront pas reçu Jésus, qui est la vraie vie. Car la chair que nous mangeons n’est pas celle d’un être simplement humain, mais celle d’un Dieu. Unie à la divinité, elle est assez puissante pour nous déifier. Elle est aussi une vraie nourriture: son efficacité ne dure pas seulement quelques instants, et elle ne se décompose pas à la manière d’une nourriture passagère, mais elle est un secours pour la vie éternelle.

De même, la coupe du sang du Seigneur est une vraie boisson, car elle n’étanche pas notre soif pour un temps limité, mais elle préserve pour toujours de la soif celui qui la boit, et elle ne le laisse pas insatisfait. Comme le Seigneur l’a dit à la Samaritaine: Celui qui boira de l’eau que moi, je lui donnerai, n’aura plus jamais soif (Jn 4,14). En effet, quiconque recevra la grâce de l’Esprit Saint en participant aux divins mystères, ne souffrira ni de la faim spirituelle ni de la soif, comme ceux qui n’ont pas la foi.

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi (Jn 6,56-57). Cette parole nous apprend à connaître le mystère de la communion. Ainsi celui qui mange la chair et boit le sang du Seigneur demeure-t-il dans le Seigneur, et le Seigneur en lui. Ainsi s’opère un mélange merveilleux et inexplicable, si bien que Dieu est en nous et nous en Dieu.

La parole que tu viens d’entendre ne te remplit-elle pas de crainte? Nous ne mangeons pas Dieu purement et simplement, car il est impalpable et incorporel, et il ne peut être saisi ni par les yeux ni par les dents. Nous ne mangeons pas non plus la chair d’un être simplement humain, car elle ne pourrait nous être d’aucun secours. Mais depuis que Dieu s’est uni un corps selon une union ineffable, ce corps aussi est vivifiant. Non qu’il se soit changé en la nature divine – absolument pas – mais de la même manière que le fer rougi au feu reste du fer et dégage l’énergie du feu.

C’est ainsi que le corps du Seigneur, étant le corps du Verbe de Dieu, a aussi le pouvoir de donner la vie tout en restant un corps. De même que je vis par le Père, dit Jésus, c’est-à-dire de même que je suis engendré par le Père, qui est Vie, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi, en étant uni à moi, et pour ainsi dire transformé en moi, qui ai le pouvoir de donner la vie.

Oh ! Le Saint Sacrement ! L’Eucharistie ! Que de merveilles n’opérait-il pas chaque fois dans l’âme très sainte et immaculée de l’auguste Vierge Marie, notre mère bien-aimée, et dans son être tout entier si magnifiquement divinisé dans l’amour…

Quand elle recevait le Pain consacré, elle le considérait avec une foi parfaite : ses yeux de chair ne voyaient qu’une apparence de pain, mais son regard intérieur, éclairé par la lumière divine, dépassait les apparences et, pénétrant la substance réelle, découvrait le Fils de Dieu caché dans les voiles de l’Hostie…

Elle l’adorait maintenant sous la forme d’un peu de pain, comme jadis sous la forme d’un petit enfant vagissant et frêle, comme elle l’avait adoré pendant tout son ministère public, et dans le divin crucifié du Calvaire. Pauvre Mère ! C’était toute la Passion de son Jésus, qui, en ces moments, repassait devant elle !

Et c’est ce qu’elle a toujours vu jusqu’à la fin de sa vie en ce monde ! Si elle pouvait supporter ce spectacle horrible avec sérénité, c’est parce qu’elle savait que sa mission sur la terre était terminée ; qu’il avait donné tout ce que l’amour infini d’un Dieu pouvait donner et que, grâce à lui, à son sacrifice, tous les pauvres humains dont elle est la Mère étaient sauvés ! Tous ?

Hélas non ! Car je vois souvent ses yeux se porter au loin avec une expression de douleur indéfinissable et des larmes brûlantes couler sur son visage. L’arche d’Alliance était faite de bois précieux lamé d’or. Pourtant elle ne contenait que les tables de la loi et un peu de manne. Combien plus riche et plus précieux était le tabernacle de la loi nouvelle, Marie, l’immaculée Mère de Jésus et notre Mère à nous. Dieu la fit sans tache, pour recevoir la Pureté vivante et essentielle !