SAINT ET JOYEUX NOËL ! Frères et sœurs, nous vivons la fête de
la Nativité de Jésus, le Seigneur de nos vies, comme un temps de fête de
famille et de fraternité. Fête de famille et de fraternité large entre nous,
fête de famille et de fraternité avec celui qui vient et n’a pas craint de nous
appeler ses frères.
Devant l’enfant déposé dans une
mangeoire, une crèche, un enfant qui ne sait pas encore parler, nous
reconnaissons la Parole véritable de Dieu faite chair, Dieu fait homme : Jésus.
Dieu ne fait pas semblant. Dieu est avec nous dans ce qu’il y a de plus fragile
et faible, un enfant porteur de l’infini de Dieu. Par lui, Dieu vient à nous,
non avec souveraineté et puissance, mais avec la vulnérabilité d’un nouveau-né
pour gagner nos cœurs et les convertir de l’intérieur.
Dieu ne fait pas semblant. Il prend des
risques en Jésus, parole engagée de Dieu contre ce qui fait mal aux hommes. Il
se remet aux mains des hommes, celles de Marie et de Joseph, mais aussi celles
de ceux qui chercheront à se saisir de lui. Il se remet aussi entre nos
mains.
Sur les routes de l’histoire des hommes,
semées d’embûches et de crises, de tristesses et d’angoisses mais aussi de
joies et d’espoirs, de rêves et de projets, il se fait notre compagnon,
Emmanuel : « Dieu-avec-nous ».
Le paradoxe de Noël est une invitation à
un changement de regard, en ce temps de crise qui engendre de la souffrance et
de l’inquiétude chez nombre de nos contemporains. Noël invite à vivre un temps
de discernement, le choix du courage d’être chrétien au cœur du monde et un renouvellement
de notre façon de vivre personnellement, en famille, en communauté et en
société.
Le paradoxe de Noël peut nous faire
entendre l’actualité de la parole du prophète Michée en ce temps qui est le
nôtre : « Homme, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que
le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la
fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. » (Mi 6,8)
Au seuil de l’année nouvelle et tout à
la joie de Noël, je vous adresse, ainsi qu’à ceux qui vous sont proches, mes
meilleurs vœux de paix, de santé, de confiance et de courage et vous assure de
mes pensées et de ma prière.
Fraternellement en Christ.
Père André.
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